Le chef de l’Église catholique, pape Léon XIV, a adressé ce mercredi 1er octobre un appel à la paix pour Madagascar.

L’appel du souverain pontife intervient alors que Madagascar traverse une période de tensions politiques croissantes et de violences en expansion, touchant la capitale ainsi que plusieurs régions. Cette crise est notamment alimentée par la mobilisation de la jeunesse, dite « Gen Z », qui réclame la démission du président André Rajolina.

Par son message, le Vatican inscrit la situation dans une perspective universelle, soulignant la nécessité de rejeter toute forme de violence et de privilégier le dialogue et la solidarité pour surmonter la crise. « Prions le Seigneur afin que toute forme de violence soit toujours évitée », a déclaré Léon XIV hier, mercredi 1er octobre, avec gravité lors de son audience générale au Vatican. « Je suis attristé », a confié Robert Francis Prevost, plus connu sous le nom de Léon XIV.

Andry Rajoelina dans la tourmente

Au cours de son intervention, le prélat catholique américain a rappelé sa connaissance approfondie du continent africain, acquise au fil de nombreux séjours, d’abord comme préfet du dicastère des Évêques, puis comme prieur général de l’Ordre de Saint-Augustin. Cette proximité avec les réalités locales donne un poids particulier à son message adressé aux Malgaches. Au-delà de la compassion, le discours pontifical souligne un message clair : la crise ne pourra être surmontée sans justice sociale et sans une recherche sincère du bien commun.

Alors que les manifestations se poursuivent à Madagascar pour réclamer le départ d’Andry Rajoelina, le président a tenu une réunion au palais présidentiel avec des représentants de la communauté internationale. Dans sa tentative de calmer la situation, il avait remanié son gouvernement, mais cette mesure reste insuffisante aux yeux de la jeunesse, très active dans le mouvement de contestation.

Martial SEHOMI