Le porte-parole de la police républicaine, commissaire major Éric Orou Yérima, a apporté ce mardi 30 septembre 2025 sur la télévision nationale des précisions sur l’opération visant les véhicules dotés de pare-brise ou vitres avant opaques ou teintées sans autorisation. Cette opération, qui débute le 1er octobre 2025 sur l’ensemble du territoire national, ne sera pas immédiatement répressive.

« L'opération va démarrer par une phase pédagogique. Il ne s'agira pas de mettre un véhicule en fourrière ou de faire payer des amendes à partir du premier », a rassuré le porte-parole de la police républicaine. Cette première étape consistera à rappeler aux conducteurs les dispositions du décret n°2017-546 du 22 novembre 2017, lequel interdit la circulation de véhicules aux vitres opaques, sauf exceptions prévues.

Le commissaire major a souligné que les propriétaires de véhicules sortis d’usine avec des vitres teintées et disposant d’une autorisation délivrée par l’Agence nationale des transports terrestres (ANaTT) « n’ont aucun problème ». En revanche, ceux qui ont ajouté des adhésifs rendant totalement opaques leurs vitres, même avec autorisation, « sont concernés par l'opération » et devront remettre leurs véhicules à l’état initial.

Éric Orou Yérima a également rappelé que le degré d’opacité toléré est fixé à 70 %. « Un véhicule dont les vitres sont teintées est un véhicule légèrement coloré, qui permet à un observateur placé devant de voir l’intérieur. Par contre, un véhicule dont les vitres sont opaques est un véhicule dont les vitres sont sombres et ne permettent pas à l’observateur de voir à l’intérieur », a-t-il clarifié.

Cette initiative fait suite au communiqué du ministre de l’Intérieur du 5 septembre 2025. Au-delà de l’aspect sécuritaire, permettre aux forces de l’ordre de voir les occupants et le contenu des véhicules, les autorités rappellent que les vitres opaques peuvent aussi réduire la visibilité et accroître les risques d’accidents.

Martial SEHOMI