Vital Kamerhe a démissionné lundi 22 septembre de la présidence de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo. Sa décision intervient alors qu’il faisait l’objet de critiques concernant la gestion des finances, le fonctionnement de l’Assemblée et ses relations avec le président Félix Tshisekedi indique plusieurs médias locaux.


Vital Kamerhe (66 ans), président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC), a présenté sa démission lundi 22 septembre dans la soirée, selon les médias d’État. Cette décision survient à la veille d’un éventuel vote sur sa destitution. Officiellement, ses collègues l’accusaient de gestion opaque des finances de l’Assemblée, de votes précipités et de suppression d’avantages. Mais ce qui lui était surtout reproché, c’était de ne pas exprimer clairement son soutien au président Félix Tshisekedi, fragilisé par la crise dans l’est du pays.


Déjà président de l’Assemblée nationale entre 2006 et 2009, Vital Kamerhe avait quitté ses fonctions après un différend avec le président d'alors Joseph Kabila. Proche de Félix Tshisekedi en 2018, il avait été condamné en 2020 à 20 ans de prison pour détournement de fonds, avant d’être acquitté en 2022. Il était revenu sur le devant de la scène en devenant ministre de l’Économie en 2023, puis président de l’Assemblée l’année suivante.

En mai 2024, il avait échappé à une tentative de coup d’État manqué, son domicile à Kinshasa ayant été visé, ce que ses partisans avaient dénoncé comme une tentative d’assassinat. Sa démission ouvre désormais une nouvelle phase politique dans un pays déjà agité par le débat sur un éventuel troisième mandat de Tshisekedi.



Martial SEHOMI