Le Comité des Rites Vodun du Bénin (CRVB) tire la sonnette d’alarme. Face à la multiplication de propos jugés offensants sur les réseaux sociaux, son président, le Professeur Mahougnon Kakpo, dénonce des publications qualifiées de sacrilèges et hérétiques, qui portent atteinte à l’image et à la sacralité du Vodun.


Pour le CRVB, ces propos dépassent le cadre de simples maladresses. Ils sont décrits comme « impies » et représentent, selon l’instance, une atteinte grave à « la dignité de notre patrimoine commun ». En conséquence, toute diffusion de discours ou d’écrits profanatoires visant le Vodun, sur les réseaux sociaux comme dans les médias ou les lieux publics, est désormais formellement interdite.


L’instance avertit que toute violation sera systématiquement sanctionnée. Le communiqué précise que les auteurs de propos profanatoires feront l’objet de poursuites, aussi bien sur le plan traditionnel que judiciaire, dans le strict respect des usages et des lois en vigueur au Bénin.

Au-delà de cet avertissement, le CRVB rappelle la dimension universelle du Vodun, qu’il présente comme "une religion au même titre que toutes les autres, mais aussi comme un patrimoine sacré et immatériel" qu’aucun individu n’a le droit de profaner impunément. Le comité met en avant la portée identitaire et spirituelle de cette tradition héritée des ancêtres et transmise de génération en génération. Selon elle, le Vodun est un patrimoine culturel immatériel d’une valeur inestimable et constitue un socle identitaire et spirituel majeur pour de nombreuses communautés à travers le monde.


Le vodun, enraciné au Bénin qui en est reconnu comme le berceau historique, est à la fois une religion traditionnelle et un mode de vie. Le terme « vodun signifie « esprit » ou « divinité » en langue fon. Il représente également un culte visant à maintenir l’équilibre entre les vivants, les ancêtres, les divinités et les esprits, tout en répondant aux besoins quotidiens des communautés. En raison de sa place centrale dans la culture béninoise, le vodun fait l’objet d’une célébration annuelle chaque mois de janvier.




Martial SEHOMI