Paul Biya a été réélu pour un huitième mandat à la tête du Cameroun, selon les résultats proclamés ce lundi 27 octobre par le Conseil constitutionnel. Mais cette victoire du chef de l’État sortant, âgé de 92 ans, a provoqué la colère d’une partie de la population. C'est le cas à Douala et Garoua.

À Douala, la capitale économique, des manifestations ont éclaté dimanche, faisant quatre morts selon plusieurs sources. Depuis l’annonce officielle des résultats ce lundi, la tension reste vive. Le quartier de New Bell est placé sous haute surveillance, et les forces de maintien de l’ordre tentent de disperser les manifestants à l’aide de gaz lacrymogènes, rapporte Radio France Internationale (RFI). L’armée et la police ont renforcé leur présence dans plusieurs zones, limitant les entrées et sorties.

Des tensions ont également été signalées à Garoua dans la région du nord, fief du principal opposant Issa Tchiroma Bakary, arrivé deuxième du scrutin. Des affrontements auraient éclaté à Marouaré, autour de la résidence de l’opposant, où il s’est retranché depuis le 12 octobre, jour du vote, protégé par un groupe de jeunes partisans.

Martial SEHOMI